GHANA GAC

Je reviens « quelques » années en arrière et nous voici maintenant au Ghana. Jeune marié, jeune père, jeune professeur, et toujours en quête d’espace… Le film Abokobi road raconte cette période et emprunte son titre à la rue où nous habitions, au cœur du quartier de Cantonnements à Accra. Super 8, alors, mais désormais avec un peu de son…

Le Ghana a été une grande aventure, deux ans d’immersion dans un pays confronté aux pires difficultés mais dont j’ai toujours retenu à la fois la douceur de vivre et le piment.

En avril 1985, je suis allé chercher Gac à Lomé (Togo) et je me souviens de la chambre où nous avons passé la nuit, à l’Hôtel L’abri, près de la frontière avec Aflao. Alors que nous buvions une bonne Flag sous une paillote, il m’a bien fait rire avec cette phrase désormais mythique, prononcée avec une sincérité désarmante : « Tu sais, faut pas croire, j’me prive !… » Oui, Gac se privait à l’époque, en commençant par se payer un beau voyage en Afrique. Et pour être beau, ce fut beau ! Deux ou trois semaines dans la grande maison d’Abokobi et sur les routes du pays, la côte, du Bénin jusqu’à Accra, le jour de Pâques à Elmina (avec une Passion au pied du château), les collines verdoyantes jusqu’à Hohoé, les initiales gravées sur le bambou d’Aburi… La caméra, on s’en doute, n’a pas cessé de tourner, jusqu’au moment où nous avons lamentablement fait naufrage au bord de la plage de Busua. L’île en face, nous ne l’avons jamais atteinte et, en quelque sorte, l’ère du super 8 (et de la Filmatec) s’est bel et bien échouée là, dans le fracas de la vague, au fond d’une pirogue retournée.

Je donne quelques repères pour les images sélectionnées : première scène du côté de Keta, un village rongé par la mer. Puis, dans le désordre : pirogue sur le lac en contrebas du barrage d’Akosombo ; fête Fanti quelque part entre Lomé et Accra (peut-être Sogakope); mama légèrement cabotine à Aného (une des capitales du vaudou) ; promenade lacustre à Ganvié au Bénin ; chorale d’enfants avec jolie maîtresse (qu’est-elle devenue ?) à Amedzofé ; cascade et jungle épaisse du côté de Wati ; 4X4-4L sur la plage du Cape Three Points, non loin de Takoradi, pare-brise brisé par un caillou, fracassé, pulvérisé façon puzzle, envolé sur la route et objet de nos rires triomphants.

Comme les années en fin de compte.

Bon voyage à toutes et à tous. Ne manquez pas les vieilles photos qui suivent immédiatement. Vous excuserez la piètre qualité.

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