



L’île de São Miguel, à quelque chose près, a la forme d’une cacahouète. Cinquante kilomètres environ de l’Ouest à l’Est, une quinzaine du Sud au Nord. La voiture est le moyen idéal pour la visiter.
Je suis parti ce matin pour longer la côte Sud, musarder d’un village à l’autre, entre ombre et soleil. On peut penser naïvement que le fameux anticyclone des Açores garantit le beau temps. En réalité, l’île aime le brouillard et on peut s’estimer heureux lorsque, comme aujourd’hui, le soleil gagne la partie. Pour photographier la lumière est rarement idéale, il faudrait attendre le bon moment mais je n’attends pas beaucoup en voyage : toujours cette fichue manie de tracer… Cela dit, la visite du parc de Terra Nostra de Furnas m’a offert le quart d’heure réglementaire de vacances : un bain délicieux dans les eaux chaudes. Plus tard, la piste entre Nordeste et Povoação est de toute beauté. La zone est inhabitée, on surplombe de profonds canyons. Je me demande toujours si toutes ces montagnes ont été explorées. Qui peut parcourir ces pentes ?
PS : renseignements pris, Xi Jingpin serait venu goûter le fromage des Açores et boire le lait de ses vaches. C’est du moins ce que raconte la télévision locale. Tonio, cependant, ne croit pas à cette fable. Serait en jeu une base militaire du côté de Terceira, jusqu’ici occupée par les Américains et bientôt abandonnée par les mêmes.