Ce que nous ont laissé les architectes et les sculpteurs antiques ne prête guère à sourire. Colonnes hiératiques, marbres froids, gueules cassées, visages graves de la conscience de nos faiblesses et de notre finitude (nous nous trompons, nous souffrons, nous vieillissons, nous mourons).
Mais au détour d’une salle de musée nous voici comme soulagés de croiser le sourire d’un kouros. Il nous surplombe de plusieurs mètres, se dresse dans son éternelle complétude, trop beau pour être vrai mais pour nous, mortels, presque amusant de perfection.