Le triangle Faial, Pico, São Jorge – auquel il faudrait ajouter une pointe avec Graciosa, et dans ce cas ce ne serait plus un triangle mais un carré, enfin je crois – bref, ce coin de l’Océan Atlantique est un jardin. C’est l’impression que m’ont laissée les baleines pilotes, dauphins de Risso, northern bottlenose whales et autres striped dolphins qui visiblement sont ici chez eux. Que risquent-ils aujourd’hui puisque la pêche est interdite ? Avaler du plastique, paraît-il, et il est vrai qu’on en voit flotter, même loin de côtes.
Dans l’après-midi, le festival de la mer s’est poursuivi : pêche miraculeuse (un gros poisson toutes les deux minutes, je n’en croyais pas mes yeux, moi qui eus de la peine un jour m’étant rendu coupable d’avoir pêché une truite dans un lac assermenté, compromettant sérieusement ses chances de survie même après l’avoir rejetée à l’eau), baignade dans les « piscines naturelles » de Viradouro, baignade encore à la somptueuse plage de sable noir de Fajã, partout falaises, volcans effondrés rongés par les vagues, bleus divers et variés selon le bon vouloir du soleil.
Je pense à mes amis, à mes proches. J’aurais aimé partager ce goût de sel, la « curieuse impression des objets » qui vous amène au bord du vide, désireux de voir plus loin, mais toujours prudent bien sûr.